Aux environs de l'an mil,il existe plusieurs petits villages ou hameaux sur le territoire de Rodès
Au sud, le village de Croses, s'étendait au pied de la colline de Domanova.Il etait situé au dessus du torrent de Croses.
l'église St-Michel de Croses se trouvait sur la rive gauche de la rivière de Croses.
Un seigneur local fit bâtir un château sur le sommet de cette colline, qui n'était en fait qu'une maison plus solide que les autres et surtout surveillée. C'était elle, la "maison neuve"(Doma-nova). On y avait adjoint une chapelle dediée a Sant Miquel.
Durant le Xe et XIe siècle les habitants de Croses vivaient sous la protection de ce château, dont on a retrouvé une trace écrite dans un document datant de 942. Mais la protection n'était pas assez efficace, aussi a t-il été décidé de construire un deuxième château sur le versant Nord de la vallée de la Têt : le château de Rodès.
En 1080,le château de Rodès fut terminé car DOMANOVA n'est pas assez sur et n'a plus d'importance stratégique. La population abandonne peu à peu l'ancien village dépourvu de sécurité pour se réfugier au pied des murailles du nouveau château.
La population partit donc pour Rodès, délaissant Croses qui devint une paroisse fantôme.Il ne reste plus que deux familles au village les AUTZINA et les DRAPER.
On retrouve cette chapelle durant cette période à plusieurs
reprises : En 1293 sous le nom de Ecclesia Sanctae Mariae, puis en 1329 sous
celui de Parrochia Sanctae Mariae de Domanova.
Ainsi délaissée, l'église de Croses subira en 1580 les invasions des huguenots français. Certains huguenots, poursuivis en France suite au massacre de la St Barthélémy, se sont ligués et ont commis des exactions en Roussillon et Conflent durant quelques années. Domanova sera pillée et sérieusement abîmée à cette occasion.L'ermite sera même assassiné.
Donc Domanova et son église (sans doute au départ
une chapelle seigneuriale) sont abandonnés au fur et à mesure que la population
émigre vers la nouvelle forteresse.
Mais en 1571, à la suite d'un accord passé entre les syndics de Rodès et le
curé de Domanova, ce dernier s'engage à dire la messe dans l'église de Rodès,
construite au XIVe siècle, et ne célébrera l'office à Domanova que six jours
dans l'année, notamment le 8 mai (fête de la Nativité de la Vierge).L'église
autrefois paroissiale trouve une nouvelle vocation, et devient en quelques années
un ermitage réputé.
Le lieu dit correspondant au village de Croses s'appelle aujourd'hui "glabella" contraction de iglesa vella.
Des documents du XV ieme siècle signalent 2 cimetieres
anciens dans la vallée de Croses
A proximité les anciens Rodèsiens affirmaient y avoir découvert des ossements
et des pierres tombales .
C'est un ancien hameau à la limite des communes de Bula d'Amunt et de Bulaternera. Ce toponyme (cases novetes = petites maisons neuves) est un diminutif qui le distingue de Cases Noves, autre hameau sis sur la rive gauche de la Tet.
Ce fut un simple hameau.Une seule famille y est mentionnée en 1334 celle de guillem Clot.
Casenoves signifie "Les maisons neuves" en catalan. Ceci fait référence au fait que le village a été créé par regroupement de familles autour de son église plus tard qu'Ille sur Têt, sa proche voisine.
Casesnoves est un hameau à la limite des communes de Rodès et d'Ille sur Tet, sur la rive Nord de la rivière. Il apparaît sous le vocable de son église d'origine romane, donc aux alentours du XIe siècle.
Il s'agissait d'une église modeste à nef unique, L'édifice contenait initialement des peintures murales très importantes, mais durant le XXe siècle elles furent arrachées et vendues. En 1994 elles purent être rachetées et à présent elles sont visibles dans l'hospice d'Ille.
Casenoves était protégé par enceinte fortifiée qui fut construite pour se prémunir des attaques extérieures. Ce fait indique que le village avait une certaine importance. De nos jours il reste encore des ruines du village et de ses remparts, mais le site vaut surtout le coup d'être vu pour la chapelle et une tour carrée imposante, toutes deux restaurées.
Le village de Casenoves n'a jamais compté qu'un petit nombre d'habitants. Le dénombrement de 1351 lui attribue 5 feux.
Un fogatge est un recensement fait par une autorité, en général le roi. Ce document compte le nombre de feux de chaque lieu d'habitation, que ce soit de nos jours un village, un hameau ou que le lieu ait disparu.
Un feu (un foyer) comporte à peu près 5 à 8 personnes, mais il faut être prudent : D'une part cette donnée peut être variable en fonction des régions et des périodes, d'autres parts le recensement servait à établir l'impôt, or certaines personnes en était exemptées : Elles ne figurent donc pas dans le fogatge.
Dès les années 1600 le village était entièrement
abandonné, soit par suite des événements militaires de 1640 , soit comme le
veut la tradition, que la peste de 1632, signalée comme particulièrement meurtrière,
ait décimé les derniers habitants du village.
Au nord le plateau de Ropidera possédait au moyen âge son village et son église (Les Cases), juste en contrebas du plateau de Ropidera où subsistent les restes de nombreux mas et bergeries.
Ropidera est un dérivé du latin rupes (= rochers).
Ropidera fut un"lloch" c'est à dire assez important car en 1365 il y a 2 consuls et par ailleurs à cette même date il existe à Ropidera un village d'amunt et d'aval avec donc une rue haute et une rue basse.
Ropidera a continué d'exister en tant que village
indépendant jusqu'au XVIe siècle : c'est là que s'étaient installés au XIVe
siècle les pillards issus des Grandes Compagnies de du Guesclin, semant la terreur
dans tous les villages voisins.
Avec l'arrivée des pillards (1370/1380)
beaucoup d'habitants de Ropidera se réfugièrent à Rodès.
En 1393 le recensement (fogatge) relève 5 feux,en 1445
la population remonte à 11 feux puis 5 en 1510, le fogatge de 1553 relève
2 feux à Ropidera .
La mort du village est proche on oubliera même son nom !! seul le moulin
de ropidera(le long du canal de corbere)continuera ses activités jusqu'au XVIII
ie Siecle.
les restes du village étant encore visibles aujourd'hui ,l'église
des "Les Cases", dont les ruines montrent à l'évidence qu'il s'agissait d'une
église fortifiée (dédiée à saint Félix sant Feliu mentionnée déjà
en 1204).
Des églises fortifiées au X et XI ieme
siècles("ecclesia incastellatoe") Ropidera est la seule du Conflent qui subsiste.
Fut une petite seigneurie à la limite des territoires de Rodès et de Rigarda.
En l'an 1248 un acte de vente par lequel Guillem
de Valells et son fils Bernat vendent à Bernat Batllessa, de Rigardà, un champ
à Vilella, au lieu-dit Les Clotes (à proximité de Rodès).
Belloch est un village ruiné se trouvant entre Rodès et Vinça, sur un mamelon rocheux. Le nom signifie "Beau lieu" (Bel- Loc).En 942 la colline était sous la protection de Sant Pere .
Pierre de Domanova en 1178 a legué la chapelle romane de Sant Pere de Belloc(santi petri) à l'abbaye de Saint martin du Canigou .
Ancienne chapellenie Saint Pierre de Belloch devint un prieuré en 1370 puis fut uni au monastère de Saint Martin du Canigou le 13 aout 1402 par une bulle papale.