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Dakota DC 3 ou C 47 Le 05 décembre 1944 un avion Dakota M.K.III.FI 588,
qui était piloté par 3 membres de la R.A.F venant de trois pays du Commenswealth , s’est écrasé sur
le territoire de la commune de Mijanes (09 Ariège )
Il y avait deux Dakotas dans l’opération et ces deux avions emmenaient
des pilotes, tous officiers et sous-officiers de l’armée de l’air Britannique,
en Inde. Ils décollèrent de la base R.A.F de Northolt en Angleterre aux
alentours de 9 h pour faire escale à Marseille. Il y avait à bord 20 pilotes
de planeur, en plus des membres de l’équipage. Ils appartenaient au régiment du
« glider pilots «. Ces aviateurs pilotaient des planeurs Horsa et
Hamilcar pour le transport des hommes et du matériel. Dans le cas de l’Hamilcar
celui-ci pouvait transporter un char de 7 tonnes.
Vers 15h30 l’un des deux, s’est écrasé au pic de la Camisette (alt
2426m ). Il a d’abord percuté le versant nord, au dessus du Roc de la Musique,
pour ensuite basculer versant sud-ouest, près de l’étang.
Il est très difficile de déterminer les causes exactes de
cet accident.
On peut affirmer que ce jour là,
une forte tempête de neige s’abattait sur la région à tel point que les
pilotes avaient du mal à rester assis sur le plancher de l’avion.
L’officier Walsh qui était assis à côté de Wigmore, lui donna un
coup de coude et dit « je pense que nous descendons «. Dans
l’instant qui suivit le Dakota se pencha sur le côté, et Wigmore
perdit connaissance.
Lorsqu’ il revint à lui, entouré de flammes, il essaya de bouger pour
se sortir de ce brasier et il ressentit une forte douleur à la cheville gauche
et comprit rapidement qu’elle était cassée. Quand l’officier Baker, qui était
légèrement blessé à la jambe vint pour l’aider, Wigmore lui demanda
d’aller voir si il n’y avait pas d’autres survivants. Il se mit à ramper
et trouva le Major blash un peu
sonné mais capable de se déplacer.
La nuit passa et au lever du jour Blatch et Baker qui étaient les plus
valides firent le tour de la carcasse et entendirent en contre-bas des cris de
douleur. C’était l’officier Dawkins qui avait les deux jambes cassées. Ils
essayèrent de le remonter pour le mettre à l’abri mais les forces leur
manquaient et ils l’abandonnèrent. Une heure plus tard ils entendirent des
cris plus proches. C’était Dawkins qui avait pu gravir la pente malgré ses
blessures. Ils le mirent à l’abri du fuselage à côté de Wigmore.
Sept pilotes survécurent au crash.
Ce sont :
Le 06 décembre Blatch et Baker comprirent rapidement que leur seul salut
était d’aller chercher des secours. Ils descendirent une forte pente et longèrent
le ruisseau de Barbouillères puis
celui de la bruyante pour enfin arriver au village de Mijanes.Ils n’avaient
rien à manger et la blessure de Baker qui le faisait horriblement souffrir
ralentissait leur progression. Sur la fin de leur périple il ne pouvait plus
marcher qu’avec l’aide de son
camarade Blatch. Lorsqu’ils passèrent devant une cabane de berger la
tentation fut forte de s’y abriter et d'y passer la nuit. Mais le sort des
autres blessés était entre leurs mains. Ces deux militaires sont arrivés par le
haut du village dans la cour de l’ancienne boulangerie où des enfants
s’amusaient. Ma mère qui avait 13 ans eut peur et partit prévenir un adulte.
Dès qu’ils eurent fait le récit de l’accident, une équipe de sauveteurs de
Mijanes est partie à la recherche de l’appareil et des survivants. Les
recherches furent interrompues à cause de la nuit et d’une forte tempête de
neige. Le lendemain matin (le 07décembre ) un groupe d’habitants
du village d’Artigues se mit à son tour à la recherche de
l’avion et suivit les traces des deux rescapés. Celles-ci les menèrent à 100
mètres du sommet du pic de la Camisette où ils trouvèrent un spectacle de désolation
où régnait la mort jusqu’au moment où ils entendirent des appels au secours
venant de la queue de l’appareil.
Il était minuit et ils trouvèrent à l’intérieur
du fuselage, les officiers Ainsworth, Henwood, Wigmore et Dawkins encore en vie.
Ils s’empressèrent de les réconforter et de les soigner. Puis ils se
mirent
en marche avec difficulté car aucun des quatre militaires ne pouvait se déplacer. Il aura fallu beaucoup de force et de courage,
à ces
villageois d’Artigues, pour descendre les blessés, par des pentes abruptes et
enneigées ainsi queun chemin pas toujours facile le long du ruisseau de
Barbouillère. Onze militaires décédés furent retrouvés, puis redescendus et enterrés au village de Mijanes entre le 10 décembre 1944 et le 19 décembre 1944. Il s'agit de:
Il restait encore six corps à retrouver et redescendre mais à cause des conditions météorologiques les recherches furent interrompues. De nouvelles recherches ont été entreprises au printemps 1945 ce qui permit entre le 23/05/45 et le 19/06/45 de retrouver tous les corps. Il s'agit de :
Tous ces aviateurs seront par la suite enterrés au cimetière militaire de Mazargues dans la banlieue sud-est de Marseille.
Merci à M. le Maire de Mijanes pour ces informations. Merci à M.Denzil Cooper (Anglais faisant des recherches sur le crash) pour ces précieuses informations Merci à M. Sutra Jean-Claude professeur au lycée de Masères et ses élèves qui ont réalisé un journal où ils ont fait passé des articles sur l'avion de la Camisette :Le Cool légien N°1décembre 1998 et N° 4 juin 1999. |